dieser beitrag wurde verfasst in: französisch (fre/fra/fr)
künstler: Louis Bongard
titel: Peintures abstraites-géométriques
jahr: 1956
adresse: Immeuble d'habitation Miremont-le-Crêt, Genève, Suisse
+: «Les peintures murales de Louis Bongard sont disposées sur neuf segments du mur de soutènement du jardin. La géométrie en zigzag de ce mur répond d'une part à la géométrie à redents de la façade, d'autre part à la ligne brisée des murs intérieurs des halls d'entrée. Pour l'usager, les halls d'entrée se prolongent au-delà de la paroi vitrée, qui crée une isolation thermique, jusqu'au mur de soutènement. Tour les détails architecturaux concourent à renforcer cette perception: la continuité entre intérieur et extérieur du sol de terrazzo et la légèreté et la transparence de la peau de verre. Les halls d'entrée ont ainsi pour horizon les peintures murales de Louis Bongard. Ces peintures géométriques sont commposées de pans de couleur bleu, jaune, noir, rouge, vert, où le blanc domine. Des lignes noires font penser à certaines oeuvres de Piet Mondrian. En demandant à Louis Bongard de peindre le béton du mur de soutènement, Marc. J. Saugey a l'intuition précise de l'effet recherché: faire appartenir l'espace extérieur à l'espace intérieur. Dématérialisé par la peinture murale, le mur de béton brut devient une composante de l'aménagement spatial des halls d'entrée. Aux correspondances géométriques des deux parois se faisant face, s'ajoute le jeu des ombres des profilés de façade que la lumière naturelle et artificielle projette sur le sol de terrazzo, prolongeant l'oeuvre picturale et lui conférant une dimension cinétique de jour comme de nuit. Louis Bongard connaissait les travaux des membres de groupe Espace et l'ensemble d'oeuvres d'art réuni entre 1951 et 1957 sur le campus de l'université de Caracas par l'architecte Carlos Raul Villanueva. Pour lui, toutes ces expériences, comme l'unique peinture murale qu'il eut l'occasion de réaliser, se situaient dans la continuité de Mondrian. Or en 1955, le Kunsthaus de Zurich avait justement présenté une rétrospective de ce pionnier de l'abstraction.» (Bischoff 2019, p. 52)